Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

Le 27 juin 2009, au Staples Center de Las Vegas, Victor Vicious Ortiz (28 victoires dont 22 par KO, 2 défaites et 1 nul) trébuche violemment dans sa course vers les sommets.

Opposé à Marcos Maidana (29 victoires dont 27 KOs, 1 défaite), il jette l’éponge à l’appel du 7e round après un combat d’une rare violence. En six rounds, les deux hommes ont le temps d’aller cinq fois au tapis (Maidana trois fois, Ortiz deux fois) !

Ce soir-là, Ortiz commet deux graves erreurs. La première : rester en face du frappeur argentin et échanger les parpaings au lieu de le boxer plus prudemment. La seconde : livrer, à la descente du ring, une interview trop honnête aux caméras d’HBO. Il confie à un commentateur halluciné qu’on n’aurait jamais dû lui opposer un adversaire du calibre de Maidana et qu’il ne méritait pas de prendre ces coups…

Dur de rebondir après ça. Malgré tout, Ortiz s’est refait la cerise en battant successivement les (très) limités Antonio Diaz et Hector Alatorre puis les (trop) expérimentés Nate Campbell et Vivian Harris.

Pas mal mais pour retrouver les spotlights et avant de défier les cadors de la catégorie des super légers, Amir Khan, Tim Bradley ou Devon Alexander voire d’envisager une revanche contre Maidana, Ortiz devra sans doute faire ses preuves contre le rugueux Andriy Kotelnik (31 victoires dont 13 KOs, 4 défaites et 1 nul), lui-même vainqueur de Maidana et victime d’une décision contestable en août dernier face à Devon Alexander.

L’ukrainien est solide, il sait encaisser et il est plutôt habile de ses poings. Le 11 décembre prochain (à confirmer), Victor Ortiz jouera donc son avenir à quitte ou double. Il gagne et il obtient une chance mondiale. Il perd et tout est à recommencer.

nicolas@zeisler.fr

Kotelnik, la dernière marche pour Ortiz ?