Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

bukowski

La boxe, ça me plaisait. D’une certaine manière, ça me rappelait l’écriture. On avait besoin des mêmes choses : de talent, de tripes et de condition. Seulement là, la condition était mentale, spirituelle. On n’était pas écrivain. On le devenait chaque fois qu’on se mettait devant sa machine. Et une fois installé, ce n’était pas si difficile que ça. Mais ce qui l’était parfois, c’était de trouver le siège qui convenait et de s’y asseoir. Il arrivait cependant qu’on ne le puisse pas. Comme pour tout le monde, des obstacles venaient se placer en travers de votre chemin : petits ennuis, gros ennuis, claquements de portes et autres bruits continuels. Il fallait être en condition pour affronter ce qui essayait de vous détruire. C’est ce message que je recevais en regardant les combats de boxe, en regardant les chevaux courir ou la façon dont les jockeys ne cessaient de vaincre la malchance, les chutes sur la piste et les petites horreurs quotidiennes hors de la piste. J’écrivais sur la vie, ahaha ! Mais ce qui m’étonnait, c’était le courage immense de certains gens qui vivaient cette vie-là. Ça m’aidait à continuer.

Charles Bukowski, Hollywood (extait).

Texte reproduit à la santé de l’auteur.

« La boxe, ça me plaisait bien » par Charles Bukowski