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Culture Boxe

La Yuma, film nicaraguayen

Par    le 22 septembre 2010

Cultureboxe était présent hier soir à 20h au cinéma Nouveau Latina pour l’avant première du film nicaraguayen La Yuma.

L’HISTOIRE

Un quartier populaire de Managua, capitale du Nicaragua. C’est là que vit Yuma, jeune fille désœuvrée dont le seul rêve est de foutre le camp. Ici, elle est prise au piège de la misère sociale : entre ses amis qui squattent la rue et passent leur temps à monter des plans foireux, une famille fantomatique, polluée par un beau-père dont l’alcoolisme décuple la perversité, et le vide d’un avenir déjà bouché.

Yuma suffoque. L’air qui lui manque, elle le trouve finalement dans un petit gymnase tenu par son ami Yader qui l’initie à la boxe. L’effort et la discipline imposés par l’entraînement deviennent les nouveaux alliés de la jeune fille dans sa quête d’une vie meilleure. Bientôt, elle rejoint la salle d’un entraîneur réputé. Consacrant toutes ses après-midi à sa passion, elle monte sur le ring pour un premier combat officiel. La victoire est belle mais anecdotique car son véritable adversaire est ailleurs.

La misère lui colle aux basques et Yuma est sans cesse rattrapée par les réalités de son milieu. Les mecs de sa bande deviennent jaloux de l’avenir qu’elle essaie de construire et tentent de le saboter. Chez elle, un silence pesant règne qui masque mal les ignominies du beau-père. Yuma craque. Une bonne fois pour toutes, elle claque la porte d’un monde perdu. Grâce à l’agilité de ses poings, elle parviendra à trouver une issue surprenante.

Dans un pays où aucun film n’avait été tourné depuis 20 ans, La Yuma apparaît comme un vrai message d’espoir. On découvre un monde où la vie oscille entre l’impasse de la misère sociale et la fécondité d’une population fascinante. La délinquance, la violence, la drogue ou l’alcool sont les pendants du désœuvrement. Il n’y a rien à faire. Le sport joue alors comme toujours le rôle de passerelle, de porte de sortie : le base-ball et la boxe tiennent les premiers rôles.

Notons que l’histoire est inspirée de faits réels que la réalisatrice, documentariste à l’origine, a utilisés pour son scénario. L’actrice principale porte énergiquement le film, dans une atmosphère colorée par une langue exquise et une bande-son collector.

Pour en savoir plus

RENCONTRE : Alma Blanco, l’actrice de La Yuma

felix.cultureboxe@gmail.com

La Yuma, film nicaraguayen