Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

Cela aura pu être Juan Manuel Marquez (52-5-1, 38 KOs), le dernier boxeur à avoir posé de sérieux problèmes à Manny Pacquiao (52-3-2, 38 KOs), en 2008, ou Andre Berto (27-0, 21 KOs), invaincu et dans la force de l’âge.

Las, le 7 mai prochain à Las Vegas, le meilleur boxeur du monde affrontera Sugar Shane Mosley (46-6-1, 39 KOs), qui reste sur deux performances suspectes : une très nette défaite contre Floyd Mayweather et un nul vraiment nul contre Sergio Mora.

Entendons-nous bien, le Mosley du début du siècle, celui qui avait battu deux fois Oscar De La Hoya, aurait représenté une réelle menace pour Pacquiao. Le 7 mai, à bientôt 40 ans, il repartira sans doute avec un aller simple sur Philippine Airlines direction la maison de retraite.

Pour les fans, la désignation de Papy Mosley est une bien triste nouvelle. Pacquiao – trop rapide, trop puissant – n’en fera qu’une bouchée. Bob Arum et les équipes d’HBO ont cinq mois pour nous convaincre du contraire.

Au-delà du déséquilibre des forces, ce choix illustre une nouvelle fois les vicissitudes du noble art. A la différence de Marquez, Mosley a quitté  Golden Boy Promotions. Or, Bob Arum, promoteur de Pacquiao, déteste le Président de Golden Boy, Oscar De La Hoya, et regimbe à faire des affaires avec lui.

Autre élément : sorti du cercle des fanatiques de boxe, Mosley, même carbonisé, a plus de notoriété que Marquez ou Berto. Précieux quand il s’agit de doper les ventes de PPV.

Bref, dans ce petit monde de comptables, Mosley s’est imposé comme une évidence : un rapport $$$/risques encourus imbattable… Les fans sont, une nouvelle fois, les dindons de la farce.

Joyeux noël quand même.

nicolas@zeisler.fr

Pacquiao vs. Mosley : cadeau de noël empoisonné