Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

1. The Greatest Mohamed Ali

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Alzheimer ou pas, le plus grand boxeur de tous les temps n’aurait pas tremblé cartes en main. Inventeur du trash talking, bien avant que cela ne devienne commun autour des tables de poker, Ali est passé maître en terme de guerre des nerfs. George Foreman peut en témoigner. Lors de leur avant match zaïrois de 1974, Ali prend l’ascendant psychologique en inventant chaque jour un nouveau poème pour moquer son adversaire et rallier le soutien du public. Sur le ring, dos aux cordes pendant 8 rounds, il accueille les coups de massue de Foreman d’un « tu cognes comme une fillette » bien senti. Furieux et habitué à conclure ses combats en un ou deux rounds, celui-ci finit de s’épuiser avant qu’Ali ne le cueille d’une série au visage pour l’envoyer au tapis et reconquérir la ceinture de champion du monde des poids lourds. Fameux coup de poker.

2. Mike Tyson

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Le 22 novembre 1986 à Las Vegas, Mike Tyson n’a besoin que de deux rounds pour détruire le tenant du titre Trevor Berbick et devenir le plus jeune champion du monde des lourds de l’histoire. Sur la route du succès, le jeune homme a envoyé une flopée d’adversaires au tapis. Son secret ? Un jeu agressif soutenu par un punch énorme et une férocité à vous filer les jetons. En somme, une stratégie qui aurait tout aussi bien pu s’avérer payante autour d’une table de poker.

3. Wladimir Klitschko

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Après avoir fait pour la troisième fois la douloureuse expérience du tapis en 2004, l’actuel champion du monde des poids lourds change de stratégie. Une boxe « serrure » qui permet à l’Ukrainien de saper ses adversaires à coups de jabs sans s’exposer. Résultat ? Un manque de panache, certes, mais une série d’invincibilité en cours depuis 10 ans.

4. Panama Al Brown

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Gagner c’est bien, mais avec du style c’est mieux. L’élégant champion du monde des coqs Panama Al Brown en a fait sa devise. Capable de s’exprimer en sept langues, l’excentrique panaméen a conquis le Tout Paris en s’enfilant coupes de champagnes et cigarettes à même le ring, entre deux rounds. Et puis Panama a toujours fait bon usage de ses gains, entre virées au casino de Deauville et commande de costumes auprès des plus grands tailleurs de la Ville Lumière. Bref, un player, sur et en-dehors du ring.

5. Floyd Money Mayweather

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Pour miser gros, il est parfois utile de jouir d’avoir un portefeuille bien rempli. C’est le cas de Floyd Money Mayweather : avec 105 millions de dollars gagnés en 2014, le meilleur boxeur en activité est – selon le magazine Forbes – le sportif le mieux payé au monde. Et puis sa vitesse de main en ferait un sacré client autour de la table.

Bonus : le mauvais joueur de poker

 Oscar De La Hoya

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Celui qu’on surnomme « The Golden Boy » avait tout pour faire un excellent joueur de poker : le style, la technique, le surnom. Il a tout gâché le 18 septembre 1999 devant l’idole de Puerto Rico, Felix Trinidad, à cause d’une mauvaise gestion de son tapis. Après une première moitié de combat frôlant la perfection, De La Hoya, se croyant à l’abri au pointage des juges, enclenche la marche arrière pour les 4 dernières reprises. Mauvais calcul : les nœuds pap’ donnent Trinidad gagnant. Et oui, Oscar, parfois, il faut savoir se mettre en danger pour l’emporter.

Top 5 des boxeurs qui auraient fait d’excellents joueurs de poker