Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

haglerhearns

En ces temps confinés, les heures sont longues, mais les grands hommes sont passés sur le carré de lumière pour offrir de vrais morceaux de bravoure à nos yeux ébahis. Puisque notre humble mission consiste à sauver le monde en restant chez nous en pyjama, autant faire passer le tour d’horloge en regardant ceux qui l’ont réenchanté entre les cordes. Les hommes qui s’expriment ici ne connaissent pas l’ennui : l’émotion est à portée de clic.

Frédéric RouxAlias AliLa classe et les vertusLève ton gauche !

Emanuel Augustus – Micky Ward : Parce qu’Augustus est mon idole et qu’il a donné du fil à retordre à Floyd Mayweather Jr

Billy Conn – Joe Louis 1 : Parce que The Boxer and the Blonde, écrit par Frank Deford, est le meilleur article jamais publié dans Sports Illustrated.

Keeny Teran – Gil Caldili : Parce que c’est le meilleur combat en six rounds de six-rounders par ailleurs potes dans la vie.

Andy Minsker – Meldrick Taylor (en amateur) : Parce que j’ai quelque chose (pas grand chose) d’Andy Minsker.

Ray Robinson – Gene Fullmer : Parce que le crochet gauche mettant fin au combat est le plus beau geste de toute l’histoire de la boxe.

Fritzie Zivic – Charley Burley : Parce qu’ils sont parmi les boxeurs les plus sous-estimés que l’on peut imaginer.

Nicolino Locche – Kid Pambele : Parce que Locche est incomparable et Pambele cinglé.

Pernell Whitaker – Oscar De La Hoya : Parce que Whitaker est encore meilleur que Locche et De La Hoya incontournable.

Michael Nunn – Sumbu Kalambay : Parce que ça ne dure pas longtemps.

Jose Luis Castillo – Diego Corrales 1 : Parce que c’est inhumain.

Marvin Hagler – Ray Leonard : Parce que j’ai écrit un livre à ce sujet.

Elie Robert-Nicoud – Scènes de boxe

Mohamed Ali – Joe Frazier 3 : Mon combat préféré, et c’est dans la nature de la boxe, est celui où j’aurais aimé que ce soit l’autre qui gagne : le troisième combat entre Joe Frazier et Mohamed Ali. Chaque fois que je le vois j’espère encore qu’Eddie Futch ne va pas interdire à Joe de retourner au centre du ring et qu’Ali va s’évanouir avant d’apprendre que le coin de Frazier a jeté l’éponge. Le plus shakespearien de tous, une fabuleuse histoire de haine.

Henry Armstrong – Barney Ross : Le deuxième même chose, c’est le combat où Barney Ross a perdu contre Henry Armstrong et Barney Ross qui ne comprend pas  pourquoi il n’entend rien tandis qu’on le ramène à son vestiaire, pas d’acclamations pour le nouveau champion qui vient de le battre, puis qui se rend compte que ce silence abasourdi de milliers de personnes et le plus bel hommage qu’on lui a jamais rendu et qu’on  lui rendra jamais.

Thomas Hearns – Marvin Hagler : Pour la violence, s’il faut aimer la violence, le combat entre Hearns et Hagler.

Marco Antonio Barrera – Naseem Hamed : Sur un mode plus gai, le combat où Barrera a donné une leçon de boxe à l’insupportable Prince Naseem et l’a renvoyé au vestiaire une bonne fois pour toutes, avec toutes ses simagrées. J’aime les combats où le boxeur qui chambre se fait assommer.

Pacquiao – Mayweather : J’ai aimé le combat entre Pacquiao et Mayweather que tout le monde a détesté, parce que c’était un chef d’œuvre de technique, de beauté et de légèreté de la part de Mayweather.

Chris Eubank – Nigel Benn : J’ai aimé le premier combat de Eubank contre Nigel Benn que j’ai vu en direct en Angleterre, alors que j’étais pour Eubank et toute l’Angleterre pour Benn.

Ali qui perd : J’aime les combats perdus par Mohamed Ali.

Arturo Gatti – Mickey Ward : Et les combats entre Ward et Gatti parce qu’ils s’aimaient et qu’ils s’affrontaient avec une violence inouïe.

Billy Miske – Bill Brennan : J’aime le dernier combat de Billy Miske parce qu’il l’a fait pour acheter des cadeaux de Noël à ses enfants et qu’il se savait mourant et parce qu’au lieu de se coucher il a gagné par KO au quatrième round.

Tapia qui gagne : J’aime les combats où Johnny Tapia gagne parce que j’aime Johnny Tapia.

Patrice LelorainQuatre UppercutsLa légende d’Ali

Ali – Frazier 1 : Événement planétaire et super-combat.

Hearns – Hagler : Énorme  intensité, choc frontal.

Julian Jackson – Gerald McClelland : Électricité palpable, générée par deux puncheurs d’exception.

Simon Brown – Tyrone Trice :  Refus de la défaite malgré une cascade de knock-down et, bien sûr, renversement de situation.

Gerald McClelland – Nigel Benn : Triomphe de la sauvagerie, dernier recours d’un combattant dominé en boxe pure.

Ali – Frazier 3 : La rivalité jusque dans la fusion, une sorte d’amour tragique, le must des grandes rivalités (Robinson-La Motta, etc).

Riddick Bowe – Andrew Golota 2 : Le combat le plus violent, le plus sale à ce niveau, avec une résistance insensée de Bowe, laquelle poussera Golota à l’irréparable (trois coups bas enchaînés), un combat dont aucun des deux ne se remettra.

Mike Tyson – Buster Douglas : Match génial avec un boxeur totalement sous-estimé, qui avait le style idéal pour conter Tyson. A noter que lors du come-back de Douglas, l’entourage de Tyson a décliné toutes les propositions de revanche.

Julio Cesar Chavez – Meldrick Taylor : Refus de perdre alors que tout est perdu, une droite si terrible qu’elle en fait perdre la boule à l’arbitre, un coup puisé en enfer par un super-champion.

Carlos Monzon – Bennie Briscoe : Suite à une droite à la volée Monzon  k-o debout, accroché à son adversaire, mais assez lucide pour regarder la pendule. Symbolique de la chance d’une vie (celle de Briscoe en l’occurrence) qui passe…

Antoine Faure130 livres

Muhammad Ali – Joe Frazier III : Deux âmes qui s’entredévorent. Le plus beau et le plus terrible des combats.

Wilfredo Gomez – Lupe Pintor : Le meilleur de la rivalité entre Mexique et Puerto-Rico. Un suspense de folie.

Marvin Hagler – Thomas Hearns : Un premier round insurpassable. L’un des vrais chocs de mon enfance.

Mayar Monshipour – Somsak Sitchatchawal : Le plus grand combat que j’aie vu engageant un Français. Et mon plus grand soulagement à voir un arbitre arrêter les frais.

Roman Gonzalez – Srisaket Sor Rungvisai I : Douze rounds sans aucune pause. Un concentré du charme des « petites » catégories.

Matthew Saad Muhammad – Yaqui Lopez II : Saad Muhammad a livré quantité de guerres sur le ring. Celle-ci – dont un round 8 hallucinant – fut exceptionnelle.

Gennady Golovkin – Saul Alvarez II : Intensité folle, justesse technique, audace tactique. L’avènement du nouveau taulier du noble art.

Michael Moorer – Bert Cooper : Quand un journeyman vend chèrement sa peau… La définition d’une slugfest à l’ancienne.

Aaron Pryor – Alexis Arguello I : Talents purs, drame et controverse. Un combat mythique qui ne déçoit à aucun nouveau visionnage.

Felix Trinidad – Fernando Vargas : Peut-être le meilleur combat que j’aie vu en direct de Las Vegas, ce qui en fait un paquet.

Antoine SénanqueQue sont nos amis devenus ?

Carpentier – Dempsey : Carpentier se fracture la main sur une droite dont Dempsey se souviendra  toute sa vie.

Ali – Frazier I : Ali prend le crochet du gauche le plus mortel de l’univers, tombe et se relève. C’est le plus beau encaissement de l’histoire de la boxe.

Hearns – Hagler : Le premier round. Gladiateurs.

Zeisler et un Mexicain aux gants d’or : Quand le mot cojones devient français.

Cap’tain CrochetLes Chroniques du Cap’tain Crochet

Si tu connais le Cap’tain, tout ça fait sens…

Arturo Gatti – Mickey Ward 3

Evander Holyfield – Riddick Bowe 1

Jarrett Hurd – Erislandy Lara

Ingemar Johansson – Floyd Patterson 2

Joe Frazier – Mohamed Ali 1

Mike Tyson – Pinklon Thomas

Erik Morales – Marco Antonio Barrera 1

Jean Pascal – Bernard Hopkins 2

Salvador Sanchez – Azumah Nelson

Sakio Bika – Jaidon Codrington (finale Contender saison 3)

JCBoxe Attitude

Mike Tyson – Marvis Frazier : Comme ça c’est fait. Tyson en 33 secondes signe l’un de ses KO le plus violent.

Floyd Mayweather – Arturo Gatti : C’est un feu d’artifice, technique, efficace et Floyd est vraiment heureux de battre ce nom.

Manny Pacquiao – Oscar De La Hoya : Manny marche sur l’eau, c’est pas un combat mais une exécution.

Muhammad Ali – Joe Frazier I : C’est un classique indiscutable. Ali qui va au tapis ça devrait être écrit dans les livres d’histoire non ? Mais Ali finira debout. Vaincu et c’est peut être le plus grand moment de gloire de la carrière de Frazier qui restera dans l’ombre de Muhammad.

James Toney – Evander Holyfield : Pour finir avec un kiff, juste de voir ce type en sur-poids qui a quand même pris plus de 30 kilos…être aussi vif et mobile. Imposer son style nonchalant à une montagne de muscles, c’est presque de la sorcellerie. Sans oublier l’option dopage sur ce combat.

GGG – Canelo 2 : Je peux pas ne pas le citer… C’est un grand moment de boxe.

Fabien GrimaudDans Le Ring

Pour éviter de se retrouver avec les mêmes Ali-Foreman ou Hagler-Hearns, chez Dans Le Ring, on a décidé de se concentrer sur des combats des 20 dernières années.

Manny Pacquiao – Juan Manuel Marquez : En l’espace de 8 ans, le philippin et le mexicain se sont affrontés quatre fois, forgeant leurs légendes à travers les catégories. Une rivalité qui marquera la boxe à tout jamais.

Israel Vazquez – Rafael Marquez 2 : Deux explosifs super-coqs mexicains qui boxent au centre du ring.

Ruslan Provodnikov – Timothy Bradley : Ce qu’on appelle une guerre ! Revanchard après une victoire limite face à Pacquiao, Bradley veut prouver sa valeur. Erreur presque fatale face à un Provodnikov mort de faim qui ne le lâchera pas. Tim Bradley avouera plus tard avoir quasiment oublié ce combat et avoir boxé par automatisme, après avoir été sonné dès les premiers rounds.

Anthony Joshua – Wladimir Klitschko et Naoya Inoue – Nonito Donaire : Duels classiques entre le vétéran qui veut prouver qu’il est encore dans le coup et le jeune loup qui vient tout rafler. Du suspense, des knockdowns, des échanges de haute volée, et à chaque fois, des boxeurs qui sortent grandis.

Canelo Alvarez – Gennady Golovkin et Floyd Mayweather Jr – Miguel Cotto : Tactique mais engagé, réfléchi mais pas chiant. Des face-à-face entre les meilleurs tout simplement.

Floyd Mayweather Jr – Manny Pacquaio : Les critiques pourront toujours dire que Pacquiao était trop vieux. Il prouvera le contraire en battant Thurman, quatre ans plus tard. Loin d’être spectaculaire, cette masterclass a démontré toute l’intelligence de Mayweather : instiller le doute chez son adversaire, esquiver et faire déjouer un des boxeurs les plus explosifs de notre temps.

Guillermo Rigondeaux – Nonito Donaire : Combat à sens unique, mais quelle joie de voir la boxe cubaine en professionnel enfin se faire respecter.

Victor Ortiz – Andre Berto : Quand on dit qu’il faut être deux pour faire un beau combat. Ortiz en furie et Berto qui tient au forceps, Ces deux-là ne confirmeront jamais au plus haut niveau mais nous auront offert un spectacle mémorable.

Martin AchardMémorial de la boxe

Mes combats préférés sont très majoritairement ceux qui m’ont donné la piqure de la boxe lorsque j’étais enfant, adolescent et jeune adulte, c’est-à-dire des combats des années 1980 et 1990. En ce sens, ma liste est purement subjective.

Roberto Duran – Sugar Ray Leonard 1 : Le match qui m’a transformé en fan du noble art pour le reste de ma vie. L’intensité de Duran dans ce combat est l’une des plus belles choses que j’ai jamais vues, en boxe ou ailleurs.

Joe Frazier – Muhammad Ali 1 : Une performance absolument magistrale de Frazier, qui ce soir-là a selon moi brillé non pas seulement en attaque, mais également en défensive.

Marvelous Marvin Hagler – Thomas Hearns : Est-il besoin d’expliquer pourquoi cette furieuse bataille de huit minutes, entre les deux combattants alors considérés comme les deux meilleurs pugilistes « livre pour livre » de la planète, fait partie de ma liste ? Un très grand cru.

Julio Cesar Chavez – Meldrick Taylor : Un fabuleux contraste de styles et l’une des fins de combat les plus dramatiques de l’histoire de la boxe. Pour ma part, je considère que l’arbitre Richard Steele a pris la bonne décision en arrêtant le match.

Riddick Bowe – Evander Holyfield 1 : Une superbe performance de la part de Bowe et une démonstration inoubliable de courage de la part d’Holyfield.

Marvelous Marvin Hagler – John Mugabi : Un combat surprenant à bien des égards, qui illustre excellemment un certain nombre de vérités fondamentales sur la boxe et qui nous a montré une dernière fois les grandes qualités de champion d’Hagler.

Marcel Cerdan – Tony Zale : Un combat que j’ai visionné à de multiples reprises lorsque j’ai réalisé mon analyse vidéo du style de Cerdan (disponible sur YouTube). Une preuve indiscutable que Cerdan était extrêmement bien outillé comme pugiliste, et ce, sous presque tous les rapports.

Roberto Duran – Iran Barkley : Probablement le résultat d’un combat qui m’a rendu le plus heureux dans ma vie. Étant un immense fan de Duran, il me rend encore heureux aujourd’hui quand j’y pense ! Un petit miracle réalisé par « Manos de Piedra ».

Matthew Hilton – Buster Drayton : En tant que Québécois, je me dois d’inclure ce match dans ma liste, car il a laissé une marque indélébile dans mon esprit. Un merveilleux « slugfest », qui à l’époque avait remporté le titre de « combat de l’année » décerné par la populaire revue KO Magazine.

Marlon Starling – Lloyd Honeyghan : Starling est un boxeur sous-estimé à mon avis. Son écrasante domination d’Honeygan fut l’œuvre d’un maître.

Nicolas ZeislerCultureBoxeBeauté du geste

Carlos Zarate – Alfonso Zamora : Le combat de coqs par excellence. Deux types du même gymnase qui se disputent une chance mondiale et le titre de champion du quartier. Le tout en suivant à la lettre les principes de l’école mexicaine.

Marvin Hagler – Thomas Hearns : Quand « The War » tient toutes ses promesses.

Nicolino Locche – Paul Fuji : L’artiste Locche, qui remportait la plupart de ses combats sans presque prendre ni donner de coups, met le bleu de chauffe pour ramener la ceinture de champion du monde.

Mahyar Monshipour vs Somsak Sithchatchawal : « Sithchatchawal ne va pas tenir. C’est pas possible ! » Faut croire que si. Un combat monstrueux.

Juan Manuel Marquez – Juan Baby Bull Diaz 1 : Le choc des générations dans un combat mené à un rythme déroutant avec un Marquez énorme qui démontre qu’il a un coeur à la mesure de son talent.

Julio Cesar Chavez – Meldrick Taylor : It’s not over until it’s over. Taylor est époustouflant pendant la première moitié du combat. Puis la droite de Chavez : une vraie batte de baseball.

Roberto Duran – Sugar Ray Leonard 1 : Ne jamais jouer au jeu de celui qui a la plus grosse avec Roberto.

Salvador Sanchez – Wilfredo Gomez : La boxe hyperactive de Sanchez. Gomez qui revient des enfers après un premier round cauchemardesque. La rivalité Mexico – Puerto Rico concentrée sur un seul combat.

Roberto Duran – Iran Barkley : Il est vieux, il est gras, il fait vingt centimètres de moins… Oui mais voilà, il s’appelle Roberto Duran.

Erik Morales – Marco Antonio Barrera 1 : L’expression est sans doute passée de mode (pas forcément au Mexique) mais c’est ce qu’on appelle « un combat d’hommes ». Quels champions !

Myriam Lamare – Anne-Sophie Mathis 1 : Vu sur place. Sept rounds à s’envoyer des droites dans le buffet. Suffisant pour faire oublier le main event de la soirée : un non-match de Brahim Asloum contre un improbable nain espagnol.

LA BOXE AU TEMPS DU CHOLÉRA : les combats préférés des mordus du noble art