A 45 ans – 46 en janvier -, Bernard Hopkins (51-5-2, 32 KOs) a signé une ébouriffante performance, samedi soir à Québec City. Opposé à Jean Pascal, champion du monde WBC et IBO des mi-lourds (21-1-1, 16 KOs), de 18 ans son cadet, il a démontré que l’âge n’avait décidemment pas de prise sur lui.
Le natif de Philadelphie pouvait, en cas de victoire, dépasser Foreman et devenir le plus vieux champion du monde de l’histoire.
Les trois premiers rounds étaient cauchemardesques : Hopkins allait deux fois au tapis, au premier et au troisième, surpris par les brutaux changements de rythme de son adversaire.
Pourtant, fidèle à sa réputation de maître tacticien, plus actif et travaillant efficacement son adversaire au corps, il prenait peu à peu le contrôle du combat. Un rictus de préoccupation se creusait sur la face du champion en titre.
Pour voir le combat c’est ici.
Plus étonnant encore, à partir du sixième round, Jean Pascal semblait peiner physiquement pour tenir la cadence imposée par Hopkins. Les 16.000 fans québécois restaient cois devant cette scène surréaliste : leur champion d’adoption, en pleine force de l’âge, s’accrochant pour survivre à la pression d’un homme plus proche de la cinquantaine que de la quarantaine.
Au bout des 12 reprises, les cartes de juges rendaient un verdict immédiatement contesté par Hopkins : match nul. Jean Pascal conservait son bien.
Kevin Iole de Yahoo Sports sur Bernard Hopkins :
He [Bernard Hopkins] didn’t leave Quebec City with the belt, but he left with something far better: Respect.
nicolas@zeisler.fr