Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

C’était en 2009 à Rafael Trejo, ring mythique de La Havana Vieja. Hector Vinent, dont j’ignorais jusque-là l’existence torturait l’un de ses élèves aux pattes d’ours. Pendant la minute de repos, il était venu taper la discute, me faisant remarquer que les Français lui avaient plutôt bien réussi sur le ring.

L’assistance avait confirmé, évoquant deux breloques olympiques et autant de victoires sur un certain Shane Mosley.

Il aura pourtant fallu que The Ring, la bible du noble art, classe Vinent au cinquième rang des plus grands boxeurs olympiques pour que je réalise – enfin – avoir serré la pince d’une légende.

En 1992, Vinent dispute sa première compétition senior aux JO de Barcelone. Il est considéré comme le maillon faible de la Dream Team cubaine. Dépassés par sa vitesse de bras et la qualité de son jeu de jambes, ses rivaux sont pourtant tous balayés avec une moyenne de 15,6 points d’écart. A 20 ans, Vinent devient champion olympique des super légers (moins de 63,5 kg). 

Quatre ans plus tard, il récidive à Atlanta. Premier match, premier KO, le seul de sa carrière olympique. Les quatre autres combats sont autant de formalités expédiées avec une moyenne de 13,5 points d’écart.

Entre-temps, la terreur de Santiago de Cuba a décroché deux titres de champion du monde amateur en écartant Fernando Vargas et David Diaz, futurs champions du monde professionnels.

En 2000, c’est le choc. Victime d’un décollement de la rétine, le père Hector raccroche les gants alors qu’on lui promet une troisième médaille d’or à Sidney – et peut-être une quatrième, record absolu, quatre ans plus tard à Athènes.

Crédit photo : F.S.Grant

NZ

J’ai serré la pince d’Hector Vinent