Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

Victor Asloum Perez

Par    le 25 novembre 2013

Victor Young Perez 

Une histoire de boxe. Un rond de sable, un grand frère qui passe son tour pour cause de menotte fragile, des parieurs déchainés et l’opportunité pour Victor « Young » Asloum Perez de montrer ce qu’il vaut gants aux poings.

Premier KO, première liasse de billets dont un pour Paris dans les bagages de Mr Joe, qui prendra en charge la carrière du jeune tunisien contre 20 % de ses gains.

Virées chez les dames, couchers de soleil camusiens et hommages à la mamma, « Young » Asloum brillait sous le soleil de Tunis. Du rire aux larmes. La capitale ne s’offre pas au premier venu. Les sparrings sont fourbes et les femmes vénales.

Foin des limonades, le 24 octobre 1931, au Palais des Sports de Paris, « Young » Perez mouche le rugueux Frankie Genaro pour devenir champion du monde.

Le champagne coule à flot. Mireille Balin entre en scène, parfaite incarnation de la jeune enfant starlette des années folles. Loin des rings, l’acteur pioche alors que le boxeur perd son souffle entre réceptions pompeuses et pique-nique champêtres.

La chute du champion précède de peu la sévère poussée de moustache de l’autre côté du Rhin. Mickey McGuire, Jackie Brown et Panama Al Brown passent sur le corps du champion empâté. Tout comme le train de l’histoire : Victor Perez est achevé d’une rafale de mitraillette lors des marches de la mort.

NZ

Victor Asloum Perez