Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

Relever le Challenge #1

Par    le 7 décembre 2012

Il y a un début à tout.

Souvenez-vous : le premier jour d’école, la première amoureuse, le premier chagrin, la première grosse bêtise, la première bagarre, la première clope, le premier boulot…

En boxe aussi, il y a une première fois qui ressemble beaucoup à « LA première fois ».

Comme le dépucelage, le premier combat officiel permet au boxeur de passer de l’autre côté, dans le monde de ceux qui l’ont fait. Rien à voir avec les autres sports : dans la boxe, comme pour le sexe, il y a un gouffre sans fin entre ceux qui ont eu quelqu’un en face d’eux et ceux qui s’agitent dans le vide.

Bref, cette première fois s’appelle le Challenge premier round. Elle réunit tous les puceaux du ring décidés à faire le grand saut au gymnase Pouchet (Paris 17e), en début d’année. Il s’agit bien sûr de combats amateurs : trois rounds de 2 minutes, casques et débardeurs de rigueurs.

La compétition est une mine d’or. Non seulement, elle a révélé de grands champions comme les frère Lorcy mais surtout elle met en lumière le moment fondateur du noble art. Le moment où l’on se découvre, ou non, l’âme d’un combattant. Assister à ces assauts, c’est assister à une révélation. Le regard, les attitudes, l’énergie dégagée, la puissance des coups, le corps des débutants parle pour eux et qu’il est bon d’en entendre un crier : « je suis un boxeur putain ! »

Pour vous faire goûter ce plaisir, Cultureboxe a choisit de suivre un prétendant jusqu’à son entrée sur le ring.

JC a 25 ans. Il s’entraîne depuis 5 ans au gymnase Marcel Cerdan dans le 13e arrondissement de la capitale. Cette année, il a décidé de se lancer dans le bain amateur et s’entraîne comme il se doit pour arriver « à point » au moment du Challenge premier round.

Grâce à un régime spartiate, sans alcool (gloups) et à de régulières séances de footing, JC combattra en moins de 81 kilos.

JC sort tout juste de son école de journalisme et enquête en immersion sur Pôle emploi. Tant mieux, car le « boxeur-chômeur » est le prototype de la graine de champion : temps libre, besoin de se dépenser, soif de revanche, la boxe comme seul patron.

JC tape dur. Son jab lui suffit pour donner des maux de têtes à son adversaire. De plus en plus alerte sur ses jambes, il ne se formalise pas quand il loupe son esquive. Il encaisse, têtu comme un âne prêt à ruer de plus belle. Quoi qu’il arrive, il avancera sur son opposant.

Bref, Cultureboxe met une pièce sur le mi-lourd du 13e.

FB

Relever le Challenge #1