Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

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Né le 16 mai 1944 dans le quartier d’Echo Park à Los Angeles, Danny Trejo est réputé pour démarrer au quart de tour. La preuve, une enfance violente entre délits, shoots et deal de schnouf. En 1959, les portes du pénitencier s’ouvrent une première fois pour accueillir le petit malin qui a essayé de fourguer de la dope à un agent fédéral.

Danny commence son tour des taules de Californie. Pour tuer le temps, il boxe à l’ombre et décroche les titres de champion des légers et des welters de la prison de Saint Quentin, l’une des plus violentes du pays.

Difficile de s’imposer sur le ring quand on est coincé entre quatre murs. Alors, en 1968, il fête le Cinco de Mayo à sa manière. En pleine mutinerie, il déclenche une sanglante partie de pétanque. Danny tire au fer, dégomme la tête du lieutenant de la prison et gagne sa place dans le couloir de la mort.

Au mitard, le condamné prie Dieu et promet de s’amender. Bingo, l’intervention divine prend la forme du vice de procédure. Bientôt libre, Danny tient sa promesse. Alcooliques et drogués peuvent croiser sa mine patibulaire en suivant les programmes de réhabilitation made in L.A. Parfois Danny prend le mic pour distiller ses conseils d’ancien à la nouvelle génération.

En 1985, alors qu’il anime une réunion de cocaïnomanes anonymes, il fait la connaissance d’un jeune homme travaillant dans l’industrie du cinéma. Ce dernier invite son nouvel ami à passer une tête sur le tournage de Runaway train. Le scénariste Edward Bunker, lui-même ancien prisonnier, reconnaît Trejo qu’il a côtoyé à Saint Quentin et le charge d’entraîner l’acteur Eric Roberts. Très vite, il tape dans l’oeil du réalisateur Andreï Kontchalovski qui lui confie un petit rôle. Un petit rôle de détenu qui boxe entre quatre murs.

Danny Trejo rejoue désormais sa vie à l’écran.

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Danny Trejo, l’amour et la violence