Tout plutôt qu’un vrai boulot — Tex Cobb (42-7-1)

Culture Boxe

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Yoann Boyeaux (41 victoires dont 26 KO, 5 défaites) a la bougeotte. Sur le ring, grâce à un jeu de jambes supérieur à la moyenne, et à la ville. En 2015, on avait bu un thé avec lui à Buenos Aires. Depuis, il a boxé en France, en Argentine, au Maroc et même au Japon, tout en s’entraînant régulièrement au Gleason Gym de New York. Fraîchement signé par les promoteurs d’Uprising Promotions, basés à Brooklyn, le Français a accepté de défier au débotté le Japonais Naoya Inoue (15 victoires dont 13 par KO) pour le titre WBO des super mouches. C’était le 30 décembre dernier à Yokohama. Bilan ? Une défaite par KO technique au 3e round malgré une performance courageuse, des souvenirs et plein de projets pour l’avenir.

Bravo pour ton combat au Japon. T’as une sacrée paire ! Comment ça va ?

Je te remercie. J’ai la forme et le moral. En ce moment, je suis pas loin de Cannes. Je m’entraîne tranquillement en attendant des nouvelles d’un prochain combat. Dans pas trop longtemps j’espère, car ça me manque déjà de boxer.

Tu t’attendais à avoir cette chance mondiale à ce moment-là de ta carrière ?

Honnêtement pas tout de suite tout de suite, mais c’était plutôt une bonne surprise. Dans ma carrière, je voulais absolument disputer au moins un championnat du monde. Voilà c’est fait. Aucun regret. C’était super même si ça s’est terminé rapidement !

Dans quelles conditions tu t’es préparé ?

On en avait parlé un peu avant avec mon nouveau promoteur, mais officiellement j’ai signé un mois et demi avant le combat. Avec toutes les histoires de réglementations, de papiers à signer, de visa…l’entraînement a été un peu court. J’ai eu que deux semaines aux USA pour le sparring. Un peu galère même si ça reste une bonne expérience.

Le Japon t’a bien accueilli ?

C’était la première fois que je posais le pied en Asie et ça a été phénoménal. On a été super bien reçus même si le staff et les journalistes se montrés assez intrusifs. Ils voulaient toujours vérifier combien de kilos je pesais. Ils me demandaient tout le temps quel était mon coup favori, quelle était ma technique pour battre mon adversaire. Ils ont mesuré la taille de mes poings, de mon torse, de ma tête… Ils étaient tout le temps derrière nous !

Tu connaissais bien ton adversaire, Naoya Inoue ?

J’avais étudié sa façon de boxer. Franchement, je le trouvais à ma portée. Je voulais surtout me servir de mon allonge. Boxer comme d’habitude. J’étais super déterminé, prêt pour faire douze rounds. Après sur le ring, c’est une autre histoire. C’est un vrai puncheur, un boxeur très puissant.

Quelles leçons tu retires de cette expérience ?

J’ai appris qu’il fallait que je fasse gaffe à pas trop descendre ma main droite (rires). Pour la prochaine fois, il me faudrait une meilleure préparation, plus de temps et peut-être une vraie équipe autour de moi. Ça fait des années que je fais tout un peu seul, sans entraîneur, et c’est assez compliqué. J’aurai voulu pouvoir m’entraîner davantage à New York, par exemple.

Tu voudrais t’installer à New York ?

Oui, c’est dans mes projets. Mon promoteur est en train de faire le visa. Moi, tout ce que je veux c’est continuer à boxer. Boxer, boxer, boxer. En prenant toutes les opportunités qui s’offrent à moi et en acceptant tous les combats.

Propos recueillis par NZ

On a papoté avec Yoann Boyeaux deux mois après son combat contre Naoya Inoue

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