La boxe, un sport de bonnes femmes ? Dans Les boxeurs finissent mal en général… Lionel Froissart nous fait revivre les doutes qui assaillent Christophe Tiozzo au début des années 90 :
« Parfois Christophe se dit que la boxe c’est vraiment un truc de lopette : sauter à la corde, se regarder faire des jolis gestes dans une glace et surveiller son poids comme une gonzesse. »
Blague à part, le champion a du temps à tuer et le budget pour. Entre deux longues journées d’entraînement, il ne rechigne pas à faire les magasins ou à se perdre dans d’interminables séances d’essayage à domicile, piochant dans une garde-robe que l’on imagine à la mesure des sacrifices consentis sur le ring.
Evidemment, ici comme ailleurs, la classe on l’a ou ne l’a pas. Et les fautes de goût ne sont (malheureusement ?) pas punies d’un direct bien senti. Dans le box des accusés : Tyson Fury et son déguisement de Batman, Prince Naseem Hamed et ses shorts léopard, Mike Tyson période bling-bling, tous les boxeurs qui, à l’image de Paulie Malignaggi, ont un jour osé les cuissardes avec bandelettes au vent. Sans oublier les matières tape-à-l’oeil, les gros diamants et les logos de marques de bière ou de pneumatiques un peu trop encombrants…
La fréquentation des anciens se révèle toutefois d’une aide précieuse pour éviter ce genre de sorties de piste. C’est pourquoi, CultureBoxe s’allie aujourd’hui avec le site Saturn Vintage, spécialiste des fringues de seconde main, stylées et intemporelles, pour un petit tour dans le dressing de nos champions les plus élégants.
Un bon boxeur doit savoir choisir son peignoir, une seconde peau qui se veut à la fois chic et confortable. On apprécie le rose saumon de Smokin’ Joe, doublé de la serviette qui va bien pour maintenir la bête au chaud. Le jeune Joe Louis trimballe, quant à lui, sa robe de chambre sur le ring d’entraînement avec une élégance désarmante.
Marvin Hagler a longtemps été en délicatesse avec les mots. Sa casquette, en revanche, se passe de commentaires. Envie de l’emmerder ? No mercy !
Après s’être exhibé à demi-nu sur le ring, un boxeur digne de ce nom optera pour un costume de qualité. Conscient que l’âge invite à mettre un peu d’eau dans son vin, Jack Dempsey négocie avec brio le tournant de la quarantaine en passant du trois pièces au costard deux pièces.
Annonçant sa future retraite dans la région de Milan, Marvin Hagler, encore lui, mise sur les rayures, tandis que Joe Louis tente de nous faire oublier l’exécution du pauvre Max Schmeling en affichant le grand sourire du mec bien dans son starco.
Parfois, le champion enfile l’attirail du gendre idéal : un très BCBG chemise-chandail, à l’image de Muhammad Ali, beau comme un dieu dans son gilet rouge.
Un showman de la trempe de Sugar Ray Robinson entretient logiquement un faible pour le nœud pap’ qui « fait show biz » quand il ne pose pas négligemment les pieds sur un meuble à dorures.
Enfin, la cerise sur le gâteau ou plutôt le chapeau sur le boxeur. Pêle-mêle : Ali pavane son melon devant la Librairie de France ; son vieux rival, Joe Frazier, fidèle à lui-même, ne quitte pas son Stetson ; Jack Johnson, par la grâce de ses couvre-chefs, semble aussi à l’aise en cow-boy qu’en pilote, cigare au vent ; et, entre deux tournées, Sugar Ray Robinson caresse son chat, coiffé d’une reposante casquette en laine.
Quant à George Foreman, un rien l’habille.
Découvrez Saturn Vintage ou la planète des fringues qui n’ont pas fini de tourner en orbite : le meilleur du style des années 90 conjugué à une nouvelle façon de consommer, plus respectueuse de l’environnement et de la planète.
NZ